C'était son nom. Il présentait une thèse et je faisais partie du jury. La thèse était censée porter sur Abraham A. Moles et c'est pour cette raison que je faisais partie du jury, ayant été son assistant à Strasbourg pendant un an. En réalité son nom oscillait entre "staggering" et "stuttering". Ce candidat avait le nez de Cyrano de Bergerac. Il n'était pas très sûr de lui. Comme il n'y avait pas assez de chaises autour de la table du jury, je me suis assis sur un tabouret un peu à l'écart. Courtial était je crois le président. Je n'avais strictement rien à dire sur cette thèse incompréhensible et mal foutue. Tout cela se passait dans une sorte de grand hall public où les gens passaient sans faire attention à ce qui se passait.
Hier soir, sur Arte, j'ai pu voir le documentaire de Stan Neumann réalisé d'après le roman Austerlitz de Sebald avec Denis Lavant. J'ai trouvé ce film remarquable par la fidélité et l'authenticité avec laquelle son auteur parle de ce roman magnifique. Sebald avait lui-même inséré quelques images entre les lignes de son texte (dont celle que je reproduis ici) et c'est bien autour de ces images même que Stan Neumann retrace le parcours de Jacques Austerlitz à travers les gares européennes d'Anvers à Terezin, à la recherche de ses origines, de son enfance, du passé.
Je voudrais également signaler un article que m'a envoyé Josiane et qui parle d'événements — qui se sont passés le 13 novembre également —aussi tristes, sinon plus encore, parce qu'ils sont quotidiens, que ceux auxquels Daesh nous a fait assister par le truchement des médias :
http://www.france-palestine.org/Plus-de-80-palestiniens-tues-en-un-mois
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire