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mardi 24 novembre 2015

Nietzsche

J'ai terminé le livre de Yalom hier pendant la nuit et l'ensemble est très intéressant en effet, comme me l'avait dit mon ex-belle soeur. Ces relations entre Breuer et Nietzsche n'ont jamais existé. Ils ne se sont jamais rencontrés mais comme l'attestent les données historiques en appendice, cela aurait pu avoir lieu d'une façon qui rend le livre assez passionnant en mettant en parallèle le désespoir de deux hommes ayant vécu au cours de la même époque : deux désespoirs de nature différente sans doute mais qui s'affrontent, se combattent et se guérissent mutuellement en mettant en scène les causes profondes de chacun d'eux, Bertha Pappenheim, côté Breuer sous le pseudonyme d'Anna O. et Lou Andreas Salomé, côté Nietzsche. Je n'étais pas très convaincu au début tant la vérité historique me semblait déformée et mise au service d'une fiction dont je ne voyais pas très bien où elle pouvait nous mener. Mais les derniers chapitres nous convainquent de l'intérêt de la fiction elle-même en nous faisant assister à ce qu'aurait pu être une proto-psychanalyse d'inspiration nietzschéenne.

J'ai retrouvé Charlotte hier soir et nous sommes allés manger des sushis dans un restaurant japonais en ville. Nous sommes passés près de la patinoire où il n'y avait pas encore grand monde mais Charlotte a exprimé le désir d'aller faire quelques exercices. En quelques minutes, elle avait fait la connaissance de trois femmes originaires de Mongolie, de deux Irakiens, d'un groupe d'Italiens,
etc. Elle a un véritable don pour faire connaissance avec les gens qu'elle rencontre partout. J'étais assez admiratif, même si j'étais en train de geler sur place. J'ai eu très froid. Nous sommes rentrés à l'internat en train mais ce fut une belle soirée, malgré le froid.

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