C'est une île d'Indonésie qui a fait l'objet d'un reportage animalier sur Arte hier après-midi. C'est ainsi que j'ai pu "observer" les varans de Komodo qui, pour les nombreux touristes qui débarquent là-bas, sont les "dragons de Komodo". Ils sont très nombreux. On voit notamment un groupe de varans s'attaquer à un buffle en train de mourir. La scène est très impressionnante. Ils s'attaquent également à un cerf malade qui se défend courageusement au début mais qui, bientôt, se fait dévorer. Ces varans constituent la principale source de revenus du village. Les touristes débarquent avec leurs appareils photos et leurs téléphones pour pouvoir ramener chez eux ces images de la nature. Les varans se promènent tranquillement dans le village. Ils y ont été attirés par les hommes grâce à des appâts accrochés à des ficelles qu'ils traînent derrière eux pour allécher les varans. Ceux-ci suivent docilement. Les hommes se tiennent à bonne distance de ces dragons assez placides mais toujours prêts sans doute à se payer une bonne bouchée de chair humaine si l'occasion se présente. Il faut donc rester prudent avec la nature. C'est comme avec les baleines de la Peninsula Valdez, cet "objet touristique" étudié par Igor Babou dans le livre que j'ai cité avant-hier. On va "voir" les baleines. On embarque dans un bateau après avoir revêtu des cirés et des gilets de sauvetage orange. On s'approche à bonne distance, de ces immenses animaux dont on ne voit guère que des détails fugitifs : une queue sortant de l'eau, la masse noire d'un dos qu'un goéland vient percer cruellement pour se nourrir de la graisse sous-cutanée de l'animal, peu de choses en fait, qui seront cependant photographiées à une infinité d'exemplaires pour constituer les souvenirs de vacances. On appelle ça "le tourisme de la nature". Cela inclut les cascades du Niagara, les éléphants d'Inde ou d'Afrique, les neiges du Kilimandjaro, etc. Il y a les fameux "big five" nommés ainsi par Ernest Hemingway : le lion, l'éléphant d'Afrique, le léopard, le buffle d'Afrique et le rhinocéros noir.
La nature. Quelle nature ? C'est le titre que j'envisagerais volontiers pour le petit ouvrage que l'on me demande d'écrire : Quelle nature ?
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