Réveillé à 4 heures. Insomnie pas désagréable. Prise de conscience que le "global" n'existe que dans nos têtes. C'est un monstre analogue à ce dieu que pourfend Xénophane, et qui nous fascine, et qui, en nous fascinant, en nous obnubilant, nous décapite. Le "global" nous distrait du "local". Et sans l'attention que demande notre ancrage en un lieu bien précis, ici et maintenant, il n'y a pas de vie. Je repensais au documentaire Demain—dont j'ai déjà parlé avant-hier, je crois—et à ces mouvances invisibles et concrètes qui renouvellent la fabrique du monde, qui innervent le présent des hommes et des choses. C'est un film très convaincant.
Hier après-midi j'ai regardé l'émission "Les grandes questions" de Franz-Olivier Giesbert avec Pierre Rabhi, Mathieu Ricard et Stéphane Le Foll. Mises à part les interventions intempestives et presque toujours déplacées (souvent vulgaires) du journaliste, les propos de ces trois personnalités sur le thème "le bonheur est dans le pré" étaient tout-à-fait pertinents : une certaine sagesse aux prises avec l'imbécilité indécrottable des médias.
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