Hier, j'ai reçu la proposition d'un éditeur électronique pour écrire un livre sur le thème "la nature et ses représentations". Le format est déterminé d'avance : 40 pages, 80.000 signes, espaces blancs compris. Dans le rêve dont je viens de me réveiller, Guy Ourisson était plutôt content. Il était venu me voir dans mon bureau et il était fatigué. Je lui ai dit : "Mais allonge-toi quelques instants sur le lit." Il accepte ma proposition. Peu après, je m'aperçois qu'il a changé de lit (il y en avait deux dans ce bureau). Francis Schuber était là également avec un autre scientifique. Moi, j'essayais d'écrire sur une petite table qui avait du mal à se stabiliser justement. Je sors du bâtiment avec un collègue qui me demande s'il peut m'envoyer un article scientifique. "Lisez-vous ce genre de chose ?" me demande-t-il. "Cela m'arrive, en effet", lui répondais-je.
J'ai envie d'accepter cette proposition qui me tombe dessus de je ne sais où. Il est possible que ce soit Robert Nicolaï qui ait parlé de moi à cet éditeur. Il a lui-même écrit un petit livre dans cette collection électronique. Je me dis que je pourrais toujours essayer. Mais tant d'auteurs me précèdent sur ce thème. Je pense à Serge Moscovici, Jacques Ruffié, Bruno Latour, et tant d'autres, auteurs de gros volumes qui ont fait date, les anthropologues, les philosophes sans compter les auteurs du XIXe, les romantiques allemands, ceux du XVIIIe et en particulier, mon cher Diderot, ceux du XVIIe : Spinoza, Descartes... Mais ce ne doit pas être un livre d'érudition savante. Il s'agit de faire le point sur cette question, à une époque —aujourd'hui— où il est peut être utile d'y réfléchir. Je pense à ce qu'en disait Pierre Rahbi dans l'émission de Franz Olivier Gisbert que j'ai citée il n'y a pas longtemps, en réponse à une journaliste qui lui reprochait son irénisme en évoquant une nature dangereuse, hostile, agressive et méchante. Pierre Rahbi l'a regardée, manifestement étonné par de tels a priori. C'était la fin de l'émission. Je crois qu'il a simplement dit ; "Non, la nature n'est pas dangereuse." Comme ajouterait Isabelle Stengers, ce n'est pas elle qui nous appartient, c'est nous qui lui appartenons.
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